Le plan de mobilité simplifié
Les élus communautaires ont adopté, le plan de mobilité simplifié
Le plan de mobilité simplifié (PMS) est un outil de planification pour les collectivités leur permettant d’organiser et d’améliorer les déplacements du quotidien sur leur territoire. Aller au travail, à l’école, faire ses courses, se rendre chez un professionnel de santé... actifs, jeunes ou encore retraités, tous les habitants du territoires sont concernés par la mobilité ! Le PMS a pour vocation de trouver des solutions aux problèmes de mobilités. Il doit permettre à tous de se déplacer en proposant des alternatives à la voiture individuelle au quotidien et ce partout sur le territoire.
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Phase 1 - Diagnostic technique des mobilités sur le territoire
Une étude a été menée entre avril et septembre 2024 afin d’analyser les flux de déplacements et les modes de transport utilisés sur le territoire. Cette démarche a permis d’identifier les principales dynamiques de mobilité, les besoins des usagers, ainsi que les points de saturation ou de dysfonctionnement du réseau.
L’analyse a également mis en évidence plusieurs leviers d’amélioration, notamment en matière d’accessibilité, d’intermodalité et d’efficacité des transports en commun.
Enfin, une évaluation de l’impact environnemental des transports a été réalisée, soulignant les enjeux liés aux émissions de gaz à effet de serre, à la pollution de l’air et à l’occupation de l’espace. Ce diagnostic constitue une base essentielle pour orienter les futures actions en faveur d’une mobilité plus durable et adaptée aux besoins du territoire.
Rapport de diagnostic 26 juillet 2024(73 pages ~ 6,8 Mo)
Annexe au rapport de diagnostic 2 août 2024(60 pages ~ 4,9 Mo)
Phase 2 - Concertation sur les usages et les besoins en matière de mobilité sur le territoire
Des ateliers participatifs (26‑28 juin 2024) ont réuni seniors, actifs et jeunes, permettant de recueillir des propositions concrètes. Des micro‑trottoirs et entretiens de terrain ont complété cette démarche. Un atelier lors de la Journée de la mobilité (14 septembre 2024) a permis de présenter le diagnostic et de collecter avis et inspirations. Cette concertation a enrichi les données techniques par des retours qualitatifs, affinant ainsi les orientations du plan en lien avec les réalités du terrain.
Phase 3 - Élaboration des scénarios
Quatre réunions publiques ont été organisées sur les bassins de mobilité de la CARA pour permettre aux habitants de prioriser les actions à mener (essentielles, utiles, peu utiles). Cette démarche a renforcé l’ancrage local du projet en confrontant les propositions aux besoins réels du terrain.
Phase 4 - Présentation du scénario final du plan de mobilité simplifié
À l’issue du diagnostic, des phases de concertation et de l’analyse des besoins, un scénario final a été élaboré pour le plan de mobilité simplifié (PMS) du territoire de la CARA. Il propose une stratégie cohérente, réaliste et adaptée aux spécificités locales, visant à améliorer l'accessibilité, encourager les mobilités durables et répondre aux attentes des habitants.
Ce scénario sera présenté au public sous la forme d’une exposition itinérante, qui débutera à la CARA en septembre 2025, afin de partager les grandes orientations du plan et poursuivre la dynamique d’échange avec les habitants.
Plan d'actions(103 pages ~ 10,7 Mo)
Les actions mises en place
1 - Une offre de transports en commun adaptée aux besoins

La CARA s'engage à proposer un service de transports en commun plus adapté aux besoins quotidiens des habitants. Le réseau sera renforcé pour mieux couvrir les "zones blanches", aujourd'hui mal desservies, tout en augmentant l'amplitude et la fréquence des bus aux heures de pointe. Ces évolutions visent à améliorer l'accès aux transports en commun et de rendre ces derniers attractifs pour les usages du quotidien.
2 - Un réseau de transports en commun ouvert aux territoires voisins

Le besoin identifié d'étendre le réseau de transports en commun au‑delà des frontières actuelles amène à une coopération renforcée avec la Région Nouvelle‑Aquitaine afin de développer de nouvelles liaisons vers Marennes, Le Gua et Gémozac. Cette coopération doit également permettre de coordonner les horaires des bus avec ceux des TER, en gare de Royan et Saujon. À long terme, des meilleures connexions avec Bordeaux sont envisagées. Ces partenariats visent à rendre le réseau plus cohérent et plus attractif à l'échelle du bassin de vie.
3 - Rendre la flotte de CARA'BUS plus écologique

La transition écologique du réseau CARA'bus est perçue comme une opportunité pour accélérer la décarbonation de la flotte. Cette transformation passera notamment par l'intégration progressive de véhicules moins polluants dans le parc existant. L'objectif est de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre du transport public sur le territoire. Cette orientation s'inscrit dans le cadre des engagements nationaux pour le climat, tout en répondant aux attentes locales exprimées lors de la concertation. Elle s'accompagne également d'un travail d'optimisation des itinéraires pour limiter les consommations énergétiques, sans altérer la qualité de service offerte aux habitants.
4 - Un réseau de transports performant conçu pour des déplacements rapides et efficaces

Pour rendre les déplacements plus fluides et réduire la dépendance à la voiture, la CARA prévoit de restructurer son réseau de bus. L'objectif est de passer d'un réseau en étoile, centré sur la gare SNCF de Royan, à un maillage plus structuré autour des pôles d'équilibre de Saujon, Cozes et de la Presqu'île d'Arvert. Cela permettra d'éviter de devoir transiter systématiquement par la gare SNCF Royan. Aussi, de nouvelles liaisons interconnectées sont prévues, facilitant les déplacements intercommunaux et réduisant les temps de trajet quotidiens et d'attente lors des correspondances.
5 - Un service de Transport à la Demande simplifié et accessible, véritable transport en commun des zones peu denses

Le Transport à la Demande (TAD) va être profondément remanie et revu pour mieux desservir les zones peu denses du territoire et offrir aux habitants une équité d'offre. Il passera d'un modèle de rabattement rigide vers les lignes principales à un système plus flexible en direction des pôles d'équilibre. Cette refonte vise à rationaliser les ressources tout en garantissant un service utile et équitable pour les habitants éloignés des lignes régulières. Elle permettra aussi de soulager certaines lignes de bus peu fréquentées en heure creuse, tout en adaptant le service à la réalité des besoins.
6 - Les TAD et bus, des services flexibles, complémentaires et adaptables à l'évolution des besoins

La CARA s'engage à mettre en œuvre un pilotage souple et réactif de sa stratégie mobilité. En ce sens des expérimentations seront organisées, comme le comptage optique dans les bus, pour mesurer les taux de charge, la réalisation d'une enquête mobilité à l'échelle de la population. Par ailleurs, la création d'une charte des arrêts scolaires est prévue, pour harmoniser les équipements : abris, éclairage, cheminements piétons, stationnements vélos et véhicules, et sécuriser les déplacements. Enfin, un comité annuel "transports en commun" va être mis en place entre la CARA, les maires des 33 communes et les associations d'usagers. Il permettra de suivre les évolutions, de partager les besoins et d'évaluer les performances.
7 - Une réalisation d'aménagements cyclables qui s'intensifie

Le schéma directeur cyclable, de 2020, est entré en phase de révision pour mieux prendre en compte les déplacements du quotidien.
Trois grandes priorités sont identifiées :
- 1 - définir et prioriser les liaisons intercommunales
- 2 - créer une charte d'aménagements pour garantir des infrastructures adaptées et homogènes
- 3 - mettre en place une gouvernance claire et un financement plus équitable. Cette évolution stratégique vise à doter le territoire d'un réseau cyclable cohérent, sécurisé et accessible.
8 - Développer la location de vélo longue durée + les vélos en libre-service

Le service CARA'VEL (vélo en location longue durée), très sollicité, doit être renforcé. Il est prévu d'augmenter la flotte et de proposer davantage de modèles adaptés vélos cargos, pliants, tricycles adultes... afin de répondre à différents usages, Parallèlement, le déploiement des stations MODALIS (vélo en libre‑service) va se poursuivre, avec un objectif d'une station par commune. Ces équipements permettront d'encourager l'usage du vélo pour les trajets du quotidien, en complément des transports en commun ou en alternative à la voiture individuelle.
9 - Améliorer l'accès vélo aux établissements scolaires

Outil majeur pour encourager la pratique du vélo, les conditions d'accès vers les établissements scolaires afin de les rendre plus sécurisés et accessibles seront finement étudiées. Un plan d'installation de stationnements vélo sécurisés aux abords des écoles sera également déployé. Ces aménagements visent à répondre à une demande croissante de la part des familles et à sécuriser les trajets des plus jeunes, tout en désengorgeant la circulation automobile autour des établissements.
10 - Le stationnement et le jalonnement, des services complémentaires à renforcer en parallèle de la création des aménagements cyclables

La CARA jouera un rôle d'appui technique auprès des communes pour les accompagner dans la mise en place de stationnements cyclables adaptés (abris vélos, arceaux, box). Ces équipements seront pensés en cohérence avec les flux observés, les lieux de vie et les pôles de correspondance. En complément, le jalonnement des itinéraires cyclables du quotidien est identifié comme un levier essentiel pour faciliter l'usage du vélo.
11 - Autopartage, une solution de mobilité à expérimenter

L'autopartage est envisagé comme un levier pour diversifier et compléter l'offre de mobilité. Il a une double vocation :
- 1 - vocation inclusive en proposant des véhicules pour tous
- 2 - vocation de mobilité durable en réduisant la place et l'impact de la voiture en ville.
Ainsi, des partenariats pourraient être noués avec des opérateurs de mobilité. Ce service permettrait de réduire le taux d'équipement en véhicules personnels, notamment pour les jeunes, les seniors ou les ménages à faibles revenus, tout en assurant une disponibilité suffisante dans les pôles d'échanges ou les centres‑bourgs.
12 - Soutenir le développement du covoiturage sur le territoire

En partenariat avec la Région Nouvelle‑Aquitaine, la CARA souhaite développer les aires de covoiturage en cohérence avec les aménagements existants. Ceci pour combler les zones blanches et développer le foisonnement en prenant appuie sur les pratiques identifiées, et en tenant compte des besoins de déplacement. Une campagne de sensibilisation et d'animation territoriale accompagnera ce développement, avec l'ambition de faire du covoiturage une alternative crédible au quotidien.
13 - Des centres-bourgs et centre-villes apaisés

Dans la continuité du SCoT validé en décembre 2024, le PMS a pour vocation de sensibiliser les communes sur l'apaisement de la circulation dans les cœurs de bourgs afin de valoriser et de sécuriser le cadre de vie des habitants. En ce sens, pour renforcer les mobilités douces, la CARA souhaite aider les communes dans des projets d'aménagements visant à apaiser la circulation dans les cœurs de bourg. Cela inclut la sécurisation des cheminements piétons, la réduction de la vitesse et la requalification d'espaces publics. L'objectif est de redonner de la place aux piétons, aux vélos et aux usages de proximité. L'ambition du territoire sera retranscrite par les communes qui, de part, leur compétence peuvent agir dans le cadre de la valorisation de leur centre‑bourg.
14 - Une intermodalité optimisée

Pour que les alternatives à la voiture soient réellement attractives, l'interconnexion entre les modes de transport doit être renforcée.
Cela implique :
- 1 - d'organiser les correspondances bus‑bus et bus‑train
- 2 - d'aménager les gares en pôles multimodaux
- 3 - de créer des noeuds multimodaux sur le territoire.
L'enjeu est de rendre les trajets plus fluides d'un bout à l'autre, sans rupture dans la chaîne de déplacement et de répondre au besoin du dernier kilomètre.
15 - Suivre et évaluer les pratiques

Le plan insiste sur la nécessité de développer une communication plus visible, plus fréquente et plus accessible. Tous les supports doivent être mobilisés : site internet, affichage, réseaux sociaux, flyers, réunions publiques... L'enjeu est de mieux informer les habitants sur l'offre de mobilité existante, les évolutions à venir, et les modalités d'usage des services (TAD, vélo, horaires, tarifs...). Une communication claire est essentielle pour susciter l'adhésion et faciliter l'usage. La création d'une maison de la mobilité sera pensée afin de regrouper au sein d'un lieu unique toute l'information à destination des habitants.
16 - Renforcer la communication

Pour piloter la stratégie et ajuster les services dans la durée, un dispositif de suivi est mis en place. Il s'appuiera sur des indicateurs comme le taux d'usage des bus, le nombre de demande de TAD, la fréquentation des pistes cyclables ou les réponses aux enquêtes mobilité. Cette évaluation régulière permettra à la CARA de rester en phase avec les besoins réels de la population et d'ajuster les investissements de manière réactive.
Enfin, la CARA réfléchit à faire évoluer le point info CARA'BUS en maison des mobilité : un espace d'information et d'accompagnement à la mobilité.