La gestion pluviale des eaux urbaines (GEPU)

Passer de la ville "entonnoir" à la ville "éponge"

Depuis le 1er janvier 2020, la CARA exerce une nouvelle compétence transférée aux intercommunalités par la loi NOTRe : la gestion des eaux pluviales urbaines (GEPU). Après deux années de transition, la CARA pilote, coordonne et anime désormais la politique des eaux pluviales urbaines depuis le 1er janvier 2022.
Un service dédié a été créé au sein du pôle "cycle de l’eau" de la CARA, un schéma directeur des eaux pluviales ainsi qu’une règlementation applicable aux particuliers comme aux espaces publics ont été adoptés. Les habitudes sont appelées à évoluer dans la conception des habitations et des aménagements publics. Le "tout tuyau" ne sera plus LA solution.

Une nouvelle approche : la Gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP)

Il faut désormais contribuer à "désimperméabiliser" les sols, retenir l’eau de pluie au maximum, la gérer à la source. Cette nouvelle approche devra s’intégrer dès la conception d’un projet.  Le principe de base que la CARA souhaite voir mettre en œuvre au sein de la GIEP, c’est de prévoir dans tous les aménagements des dispositifs qui permettent à la pluie de s’infiltrer au maximum à la source, pour éviter les ruissellements, les inondations et les pollutions du milieu naturel. En infiltrant très tôt, on évite aussi les îlots de chaleur, ainsi que les désordres sur les bâtiments construits sur des sols argileux, qui se contractent en période de sécheresse et gonflent avec la pluie.
L’eau pluviale ne doit plus être considérée comme un déchet mais comme une ressource qui va alimenter les nappes ou qui peut être utilisée pour l’arrosage.

Comment cela va-t-il s’appliquer dans les projets des particuliers ou des mairies ?

Un plan de zonage avec sa notice et un règlement de service sont, depuis le 8 février 2023, publics, opposables aux tiers et intégrés progressivement dans les plans locaux d’urbanisme communaux (PLU). Il faut maintenant raisonner en termes de gestion intégrée (GIEP), consistant à prendre en compte les eaux pluviales dans tous les projets. Le bon sens et la simplicité des aménagements sont les gages de la réussite de la GIEP.

Pourquoi changer nos habitudes ?

La gestion des eaux pluviales en ville consiste trop souvent à évacuer ces eaux le plus rapidement possible vers les marais ou la mer. Pour cela, des grilles avaloirs, des canalisations enterrées et parfois des postes de pompage ont été installés dans les rues. En conséquence, ces équipements renvoient vers les cours d’eau, les marais ou l’océan, une quantité importante de déchets visibles (mégots, papiers, plastiques…) et invisibles (métaux lourds, hydrocarbures, produits phytosanitaires…) qui participent à la dégradation des milieux naturels. De plus, cette gestion accélère et augmente le ruissellement, ce qui induit des inondations parfois catastrophiques des quartiers situés en bas des pentes. En cas de tempête, les feuilles des arbres bouchent les avaloirs et l’eau inonde alors les propriétés voisines.

Pôle cycle de l'eau et environnement
Gestion des eaux pluviales urbaines
Contact : Pierre Verger

Tél. : 05 46 22 19 23