Un monde hybride
La Tremblade
Esplanade du port
Une fantasmagorie peuplée de chimères poétiques qui marie le monde marin au monde terrien
Marie-Hélène Richard
Plasticienne
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 1989, Marie-Hélène Richard, artiste franco suisse élabore une démarche inspirée du land art, du minimaliste et l’arte povera. Elle quitte assez vite son travail en atelier pour s’orienter vers de grandes installations éphémères empreintes de légèreté et de poésie. Utilisant une grande variété de matériaux, ses oeuvres sont identifiables à la confrontation douce de l’artificialité et du naturel. Leur mise en espace joue avec l’apesanteur, semble arrêter le temps pour environner le spectateur. L’artiste à la pensée nomade questionne sur le lien à la nature, l’écologie, la place de l’homme dans le paysage. Ces dernières années, ses œuvres s’élaborent principalement à partir de branches et de bambous peints comme pour le Potager du Roi, à Versailles pour les "Jardins Ouverts d’Ile de France".
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L’oeuvre un monde hybrise se place à la limite entre terre et mer. Pour répondre à l’univers de Verlaine, une fantasmagorie peuplée de chimères poétiques qui marie le monde marin au monde terrien, abolit la frontière entre les airs et les profondeurs océanes, entre le réel et l’imaginaire. C’est une vague de vie qui déferle, vêtue d’un bleu lumineux et dense, proche du fameux IKB, le bleu Klein, symbole parfait d’infinité. Le promeneur, bercé par la beauté du paysage, se laisse transporter par le rêve où les limites entre la terre et la mer se brouillent et découvre la forme buissonnante, naturelle, peuplée de vie animale et végétale. Une longue liane dotée de nageoires semble onduler, un rameau ailé, des pinces de tourteau qui fleurissent au bout d’une branche alors que passent papillons et poissons dans un monde plein d’une vie presque inquiétante.